Le fonio, une céréale africaine

C’est avec beaucoup de bonheur que j’ai accepté de préfacer cet ouvrage consacré au fonio qui est pour moi une céréale légendaire. Dans mon jeune âge, je le cultivais tous les ans, avec mes parents, au Fouta-Djalon. Visiter le champ familial au stade de l’épiaison pour voir les minces panicules bala...

Full description

Autores:
Tipo de recurso:
Book
Fecha de publicación:
2011
Institución:
Universidad de Bogotá Jorge Tadeo Lozano
Repositorio:
Expeditio: repositorio UTadeo
Idioma:
fre
OAI Identifier:
oai:expeditiorepositorio.utadeo.edu.co:20.500.12010/14944
Acceso en línea:
http://hdl.handle.net/20.500.12010/14944
Palabra clave:
Fonio
Céréale
Cereales
Cultivos alimenticios
Cereales como alimento
Rights
License
Abierto (Texto Completo)
Description
Summary:C’est avec beaucoup de bonheur que j’ai accepté de préfacer cet ouvrage consacré au fonio qui est pour moi une céréale légendaire. Dans mon jeune âge, je le cultivais tous les ans, avec mes parents, au Fouta-Djalon. Visiter le champ familial au stade de l’épiaison pour voir les minces panicules balancer harmonieusement au rythme du vent et sentir son arôme est un de mes plus beaux souvenirs. Le fonio reste encore aujourd’hui mon plat préféré. Comme le signalent les auteurs, le fonio (Digitaria exilis Stapf) est une céréale peu connue, à petits grains vêtus, produite essentiellement en Afrique de l’Ouest. Mais, c’est surtout en Guinée, au Fouta-Djalon, que le fonio est le plus cultivé (environ 60 % de la production mondiale) car il y constitue l’aliment de base de la population. Aujourd’hui exporté vers l’Europe et les États-Unis, le fonio est maintenant consommé au-delà de sa zone de production. L’intérêt des scientifiques pour cette plante dite « mineure » est très récent. Ce n’est que dans les années 2000 qu’une équipe pluridisciplinaire de chercheurs africains et européens a pour la première fois pris l’initiative d’étudier, de manière large, la filière fonio en Afrique de l’Ouest. Cette équipe a mis en œuvre, successivement, deux projets de recherche avec la participation de différents acteurs de la filière fonio (agriculteurs, transformatrices, constructeurs d’équipement, commerçants, transporteurs, décideurs politiques, etc.). Ces deux projets « Fonio », financés par le Common Fund for Commodities, puis par l’Union européenne, ont été réalisés en Guinée, au Mali, au Burkina Faso, au Sénégal et au Bénin, avec la participation de chercheurs français, belges et hollandais. Certains d’entre eux ayant pris part à ces deux projets de recherche ont eu l’idée de valoriser leurs travaux en rédigeant cet ouvrage, qui est le premier consacré exclusivement au fonio. Ils ont aussi exploité d’autres travaux et articles anciens pour donner aux lecteurs une image plus précise et plus complète du fonio, dans tous les aspects de la filière : la plante et son grain, les systèmes de culture, les techniques culturales, la production, la transformation, la commercialisation y compris l’export et la consommation.