La transformation des relations de genre au sein de l'association nationale des usagers paysans de Colombie, unite et reconstruction, ANUC-UR

Notre recherche porte sur l'analyse des rapports de pouvoir determinées par les relations de enre dans le projet d'autogestion organisationnelle des paysannes colombiennes. Pour mener cette étude, on a privilégié la Recherche Action Participante, et I'Observation Participante, orienté...

Full description

Autores:
Diaz Susa, Dora Isabel
Tipo de recurso:
Doctoral thesis
Fecha de publicación:
1999
Institución:
Universidad Nacional de Colombia
Repositorio:
Universidad Nacional de Colombia
Idioma:
spa
OAI Identifier:
oai:repositorio.unal.edu.co:unal/49514
Acceso en línea:
https://repositorio.unal.edu.co/handle/unal/49514
http://bdigital.unal.edu.co/42977/
Palabra clave:
3 Ciencias sociales / Social sciences
36 Problemas y servicios sociales, asociaciones / Social problems and social services
Mujer Rural
Trabajo
Organizaciones Sociales
Relaciones de Clase
IAP
Empoderamiento
Liderazgo Femenino
Colectivos Feministas
Rights
openAccess
License
Atribución-NoComercial 4.0 Internacional
Description
Summary:Notre recherche porte sur l'analyse des rapports de pouvoir determinées par les relations de enre dans le projet d'autogestion organisationnelle des paysannes colombiennes. Pour mener cette étude, on a privilégié la Recherche Action Participante, et I'Observation Participante, orientées par la ferme conviction que "la science n'est pas neutre", done tant la chercheuse comme la recherche sont impliquées dans la conservation ou dans le changement de ces relations de pouvoir. Au coeur de cette recherche se trouvent deux projets centraux en interrelation: le premier, "Programa Mujer y Familia", PMF, (Programme Femme et Famille) est un projet organisationnel mené par des femmes; l'un des objetifs est de transformer les relations de genre en remettant en question les rapports de pouvoir entre hommes et femmes au sein de leur organisation "Association Nationale des Usagers Paysans de Colombie, Unité et Reconstruction, ANUCUR"; le second, ANUC-UR, est un projet organisationnel mixte, mené conjointement par des hommes et des femmes et qui conteste les rapports de pouvoir en dehors de l'organisation, dans la société colombienne. Cette organisation rejette la domination et l'exploitation que subissent les paysans pauvres. Bien que les deux projetc soient interdépendants dans leur formulation discursive, dans la praxis on trouve de contradiction, tout comme d'ailleurs des moments de reforcement mutuel a différents niveaux. Le travail de terrain s'interesse aux dynamique internes et externes générées par la mise en ouevre de divers strategies menées par les paysannes pour arriver a la transformation des relations de genre asymetriques et pour jouer un róle plus determinant au sein de leur organisation; Ce projet des femmes, PMF, combine a la fois plusiers strategies, parmi lequelles nous analysons: la construction d"'espaces propres", PMF, au sein de l'organisation paysanne, avec la gain de terrain sur les espaces mixtes, ANUC-UR., l'encouragement de la participation masculine dans la proposition des femmes et la construction colective du concept de l'organisation. Ces tactiques ont été con;ues et construite progressivement par les femmes elles-memes, il s'agit pour cela d'un projet de développement organisationnel autogestionaire. Cette recherche nous a permis de découvrir une trame riche et conflictuelle de relations de pouvoir que s'entrecroisent sur les chemins que les femmes empruntent pour jouer un role plus important. Pendant que les femmes avancent difficilement soutenues par leur complicité, d'autres torces de pouvoir se forment et certains se réorganisent pour arretter ou essayer d'empecher leurs progrés. Nous avons rencontré des examples significatifs de tentatives de controle sur les efforts d'autonomie des femmes, qui'ils soient le fait de I'Etat, des organisations internationales, des parties politiques, d'autres groupes des femmes, des dirigeants de I'ANUCUR ou des femmes au sein de cette méme organisation. L'étude nous montre également dans le processus de construction et de défense du PMF, la facon dont les femmes se fraient des chemins avec opiniatreté, en concevant des stratégies, en négociant, en progressant par fois, mais aussi en reculant, aussi bien individuellement que collectivement. Toutes ces pratiques sont enrichies par les contacts établis avec des femmes d'autres organisations et d'autres latitudes. Dans les témoignages, elles réaffirment cambien il est gratifiant et satisfaisant de devenir actrices de leur propre histoire, mais aussi cambien cela est parfois douloureux et difficile. La contruction de leur propre autonomie oblige les femmes a reconnaitre l'existence d'une multiplicité de sujets et d'acteurs sociaux, avec lesquels il faut négocier. Cette autonomie facilite la mise en oeuvre des pratiques démocratiques. 11 est plus fréquent que les femmes reconaissent l'autonomie des autres, mais pas le contraire. Cette recherche de autonomie fait apparaitre des intéréts ambivalents qui sont marqués par un oscillement continuel entre la soumission et la rébellion. Aussi on trouve plusiers conflits de pouvoir entre les femmes elle-mémes, ceci elles mémes reconnaissent étres machistes" et ceci au point qu'elles apprenent ce machisme a leurs enfants. La recherche montre qu'il y a un "non dit" dans le discours des femmes du PMF: "on ne se bat pour le pouvoir dans l'organisation". Mais les femmes se battent réellement pour le pouvoir sans l'admettre et sans le dire; car il est légitime de se battre pour et contre le pouvoir en dehors de l'organisation et pasen son sein. En effet, l'existence de relations de pouvoir oppressants sont reconnues lorsqu'il ne s'agit pas de l'organisation, ni au sein de la famille, ni entre les couples. Parfois ces relations de pouvoir ont été reconnues, mais au moment ou cette reconnaissance met en danger l'ordre établi, on peut observer sans probléme des changements de position et de nouveau, le refus a les admetre. La recherche met en évidence l'actualité de la polemique sur la validité de la lutte de genre face a la lutte de classe, qui du point de vue théorique semblerait résolue et dépasée. Mais cette expérience des femmes dans l'organisation populaire semble indiquer que ni les éléments théoriques ni leur appropiation dont elles disposent sont pas suffisants pour défendre un discours de genre face aux arguments de classe parfois dogmatiques, avancés au sein de l'organisation populaire. C'est a dire, que dans la quéte de légitimité des luttes contre les rapports asymetriques de genre, la prédominance de la lutte de classe continue d'étre un obstacle important. Dont on analyse les conflits, contradictions et enjeux de pouvoir que suscitent l'irruption des femmes dans l'organisation fortement concue dans un schéma "classiste" et el difficile processus d'adquisition d'un point de vue de genre de la part des nombreuses femmes trés engagées dans l'action syndicale et politique, et le déphasage et/ou contradiction entre le discours de certains dirigeants et dirigeantes sur l'importance de la participation active des femmes et leur pratique quotidienne dans l'organisation. L'évolution du travail leur démontra la nécessité d'impliquer les hommes dans la proposition, non seulement pour qu'ils comprennent "la problematique des femmes", point sur lequel on insistait depuis le début, mais aussi paree-que ce sont des acteurs indispensables pour la transformation des relations de genre. Certains d'entre eux demandérent a participer pour prendre conscience, mais la majorité garda ses distances. On étude aussi, la résolution des divers difficultées personnelles, la création des réseaux pour apporter a la construction du mouvement social des femmes et la recherche d'autonomie par rapport a I'Etat.