Raturer la théorie mimétique : Marion au-delà de Girard

La théorie mimétique de René Girard est totalement close sur la violence parce que la déconstruction des mécanismes victimaires, mis à nu sur la Croix, n’a fait qu’accélérer l’advenue de l’Apocalypse. En montrant que cette clôture est due à un enfermement métaphysique d’un premier moment...

Full description

Autores:
Tipo de recurso:
article
Fecha de publicación:
2018
Institución:
Pontificia Universidad Javeriana
Repositorio:
Repositorio Universidad Javeriana
Idioma:
spa
OAI Identifier:
oai:repository.javeriana.edu.co:10554/37109
Acceso en línea:
http://revistas.javeriana.edu.co/index.php/vniphilosophica/article/view/23505
http://hdl.handle.net/10554/37109
Palabra clave:
Rights
openAccess
License
Derechos de autor 2018 Stéphane Vinolo
Description
Summary:La théorie mimétique de René Girard est totalement close sur la violence parce que la déconstruction des mécanismes victimaires, mis à nu sur la Croix, n’a fait qu’accélérer l’advenue de l’Apocalypse. En montrant que cette clôture est due à un enfermement métaphysique d’un premier moment de la théorie mimétique, enfermement porté par un chemin qui nous mène inexorablement de l’objet à l’être, en passant par l’image et l’idole, nous ouvrons une brèche dans la violence grâce à la phénoménologie de la donation de Marion. Contre le modèle de l’image et de son idolâtrie, Marion nous permet de dépasser la violence par le paradigme de l’icône qui, loin d’en passer par l’image et l’être, nous porte vers le signe et les phénomènes saturés. En percevant le monde non plus à l’aune de l’objectité, mais selon la modalité phénoménologique de la saturation, la boucle autoréférentielle de la violence mimétique est mise en question et nous ouvre la possibilité de relations pacifiques. Aussi, le grand défi de notre temps n’est pas tellement de savoir donner que d’apprendre à recevoir.